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Dimanche, le 16 mai 1954

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Chère Elly, Bomi et Roby,

Ma lettre de Vigo vous parviendra 3 à 4 jours plus tard que celle que je vous écris maintenant.

Ce matin j’ai passé une messe du Lavoisier et j’ai bien pensé à vous tous.

Le bateau est arrivé à 8.00 heures à Vigo et vers 9:00 heures et demi, nous avons fait une course pour inspecter Vigo.

Il y a juste les vues fantastiques qui sont intéressantes.

Vigo situé dans les jantes du port, d’ailleurs un port naturel, a un grand avenir, mais l’Espagne doit se relever. C’est un coin de terre merveilleux, Miami ne peut être mieux, mais il manque les galette et l’entreprise des américains.

La ville était calme comme tout, presque pas de trafique, mais comme site mieux que le lac de Constance.

Un paradis pareil en Europe, qu’est-ce que cela représenterait en commerce. Il y a des plages comme en Belgique, mais presque pas de visiteurs. Le voyage pour trouver ce coin est impossible, sauf par bateau. 

Le temps est merveilleux, mais notre Lavoisier bascule et se hâte d’arriver pour demain matin 6 heures à Lisbonne.

Lors de notre rentrée au bateau à midi, Mme Engel nous a raconté qu’une cinquantaine d’émigrants espagnoles sont montés à bord, et c’était triste à voir, elle a pleuré rien que de voir cette tristesse et a trouvé comme conclusion, que nous autres on ne devait pas se plaindre et elle regrette chaque larme versée depuis des mois.

Ces émigrants logeant dans las calle ou au pont sont accompagnés d’un médecin et ils partent sans savoir, où le sort

les menait. Tout le monde, même les enfants étaient proprement habillés , mais le départ … au dos, avec leur petite fortune était un aspect des gens tristes . 

En Espagne on manque de travail, et le peu d’argent que nous autres apportaient au pays a été gracieusement accepté.

Dire que le paradis encore vierge a un futur, dépend naturellement de propagande et de capitaux qui doivent être versés, mais l’état n’a pas d’argent.

Me voilà donc en route pour Lisbonne. Je me porte bien, mais ce qui me gêne un peu c’est le roulis et le langage du bateau.

Dans quelques instants je vais me mettre dans ma boîte et je finirai la lettre demain matin, lorsque le bateau sera au port. 

La première nuit où j’ai bien dormi, mais seulement le matin lorsque le bateau était déjà.

dans le port. Le grand commerce a commencé dehors. 

Les portugais sont venus à bord avec leurs spécialités.

Bonjour et Baisers 

Emile